Si la déforestation causée par l’élevage du bétail et la culture du soja au Brésil est largement documentée, celle liée à la production de café reste encore méconnue. Pourtant, cette filière, essentielle à l’économie nationale, contribue elle aussi à la dégradation progressive des forêts tropicales, selon plusieurs organisations environnementales.
Le Brésil, premier producteur mondial de café, fournit près de 40 % de la production mondiale. Mais cette réussite économique a un coût écologique. Dans certaines régions du Minas Gerais, de Bahia ou encore de Rondônia, l’expansion des plantations empiète sur des zones forestières protégées. Ces pratiques accentuent la perte de biodiversité et perturbent les écosystèmes locaux déjà fragilisés par le changement climatique.
Les défenseurs de l’environnement appellent à une meilleure traçabilité de la production et à la mise en place de normes plus strictes pour limiter la déforestation. Certains producteurs se tournent vers des modèles plus durables, misant sur l’agroforesterie ou la certification écologique. Cependant, ces initiatives demeurent marginales face à la demande mondiale croissante et à la pression économique exercée sur les petits exploitants.
Pour les experts, la question du café illustre la complexité des enjeux liés à la transition écologique au Brésil. Trouver un équilibre entre croissance économique, justice sociale et préservation de l’environnement demeure un défi majeur pour le pays, dont l’image verte est de plus en plus remise en question sur la scène internationale.
