Le député Horizons François Gernigon a relancé le débat sur l’accès à la Protection universelle maladie (PUMA) pour les ressortissants étrangers installés en France. Selon lui, certains retraités américains profiteraient du système de santé français sans y contribuer financièrement, ce qui soulève des questions d’équité et de financement.
Le parlementaire propose de conditionner l’accès à la PUMA à une cotisation minimale obligatoire pour les ressortissants extracommunautaires résidant en France de manière stable. « Il est logique que chacun participe, même modestement, au financement d’un système de santé dont il bénéficie », a-t-il expliqué dans une note adressée à l’Assemblée nationale.
Actuellement, la loi permet aux étrangers non européens installés depuis plus de trois mois sur le territoire de bénéficier de la couverture maladie, sous certaines conditions de résidence et de ressources. Cette disposition, issue de la réforme de 2016, visait à garantir un accès universel aux soins, mais elle suscite désormais des critiques quant à son coût et à ses effets d’aubaine.
Plusieurs médias ont récemment rapporté le cas de retraités américains ayant choisi de s’installer en France, profitant d’un système de santé réputé performant et bien moins onéreux que celui des États-Unis. Certains d’entre eux, bien que disposant de pensions confortables, ne verseraient aucune cotisation spécifique à la sécurité sociale française.
François Gernigon souhaite ouvrir un débat national sur cette question, estimant qu’« il n’est pas juste que des exilés fiscaux bénéficient gratuitement d’un service public financé par les contribuables français ». Le gouvernement n’a pour l’instant pas réagi à cette proposition, qui pourrait nourrir de vifs échanges à l’approche des discussions budgétaires.
