Le 27 octobre 1962, le monde a retenu son souffle. En pleine crise des missiles de Cuba, un avion-espion américain U-2 a été abattu par la défense antiaérienne soviétique au-dessus de l’île. En un instant, les États-Unis et l’Union soviétique se sont retrouvés à un pas d’un affrontement nucléaire total.
Cet incident dramatique a eu lieu dans un contexte de tension extrême. Depuis plusieurs jours, Washington dénonçait la présence de missiles soviétiques à portée nucléaire installés sur le territoire cubain, à seulement 150 kilomètres des côtes américaines. En réponse, le président John F. Kennedy avait ordonné un blocus maritime autour de Cuba pour empêcher l’arrivée de nouvelles armes.
L’abattage de l’avion U-2 aurait pu déclencher une riposte militaire immédiate. Mais la retenue des deux dirigeants, John F. Kennedy et Nikita Khrouchtchev, a permis d’éviter le pire. Quelques jours plus tard, un accord fut trouvé : Moscou accepta de retirer ses missiles de Cuba en échange d’un engagement américain à ne pas envahir l’île et du retrait discret de missiles américains en Turquie.
Ce jour-là, l’humanité a frôlé la catastrophe nucléaire. L’épisode reste encore aujourd’hui l’un des moments les plus dangereux de la Guerre froide, symbole d’un équilibre fragile entre diplomatie et destruction.
