L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été reçu ce mardi par l’ex-président sud-africain Thabo Mbeki. À l’issue de cette rencontre, le sénateur congolais a profité de l’occasion pour répondre aux accusations formulées à son encontre par le président Félix Tshisekedi.
Joseph Kabila a fermement rejeté ces allégations, les qualifiant d’« infondées » et mettant au défi son successeur d’apporter des preuves concrètes. « La prochaine fois que vous le verrez, demandez-lui de vous fournir les preuves de ses dires », a-t-il déclaré, affichant une posture de défiance face aux accusations portées contre lui.
L’ancien chef de l’État a également dénoncé la tendance persistante à attribuer la responsabilité des difficultés du pays à des acteurs extérieurs ou à des dirigeants passés. « Il est clair que nous devons cesser ce jeu de blâme, qui consiste à penser que tout ce qui se passe est la faute de quelqu’un d’autre. À un moment donné, nous devons nous demander si le problème ne vient pas de nous et voir comment nous pouvons le résoudre en tant que Congolais », a-t-il affirmé, appelant à une prise de conscience collective.
Dans un ton plus direct, Joseph Kabila a estimé que l’avenir du pays repose sur les choix et la gouvernance de Félix Tshisekedi. « Je crois que le problème du Congo, c’est le président Félix. La solution, c’est aussi le président Félix », a-t-il ajouté, soulignant ainsi le rôle central du chef de l’État dans la résolution des crises actuelles du pays.
Cette déclaration, qui intervient dans un contexte politique tendu en RDC, risque de raviver les tensions entre les deux hommes. Alors que les regards restent tournés vers les prochaines échéances politiques, cette prise de parole de Joseph Kabila pourrait marquer un tournant dans les rapports de force au sein de la classe politique congolaise.
