Le Kenya franchit une étape importante dans la modernisation de son système de santé. Le gouvernement a annoncé le déploiement de la médecine nucléaire comme pilier central de la lutte contre le cancer, une maladie qui touche chaque année plus de 40 000 personnes dans le pays, selon les chiffres du ministère de la Santé.
Cette stratégie s’appuie sur le développement de centres de diagnostic et de traitement intégrant la technologie nucléaire, notamment la tomographie par émission de positons (TEP) et la radiothérapie avancée. Ces outils permettront un dépistage plus précoce, une meilleure précision dans l’évaluation des tumeurs et des traitements ciblés, réduisant ainsi le recours à des interventions lourdes ou invasives.
Le Kenyatta University Teaching, Referral and Research Hospital (KUTRRH), à Nairobi, est désormais le fer de lance de cette initiative. Ce centre de référence, doté d’un service complet de médecine nucléaire, réalise déjà des examens de pointe jusque-là uniquement disponibles à l’étranger. Une avancée majeure pour de nombreux patients qui devaient auparavant se rendre en Inde ou en Afrique du Sud pour bénéficier de tels soins.
Le gouvernement kényan, soutenu par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), prévoit d’étendre ces infrastructures à d’autres régions du pays afin de réduire les inégalités d’accès. Ce partenariat international inclut également la formation de médecins, de physiciens médicaux et de techniciens spécialisés.
Pour les autorités sanitaires, le recours à la médecine nucléaire ne constitue pas seulement un progrès technologique, mais aussi un symbole d’indépendance sanitaire et d’innovation africaine. En intégrant ces outils de haute précision dans son système public, le Kenya s’affirme comme un modèle régional dans la lutte contre le cancer.
