L’Union européenne plaide pour un rôle dans le mécanisme de transition
L’Union européenne souhaite être associée à la structure de transition pour Gaza envisagée par le président américain Donald Trump. Dans une déclaration à Euronews, Dubravka Šuica, commissaire européenne chargée de la Méditerranée, a estimé que l’UE devait « être représentée » au sein de cet organe appelé à superviser la gestion civile et humanitaire de l’enclave palestinienne. Selon elle, l’Union ne peut rester en marge d’un dispositif qui influencera directement la stabilité régionale.
Washington veut un organe civil post-conflit
La proposition américaine vise à mettre en place un mécanisme international chargé de stabiliser Gaza, soutenir les services essentiels et encadrer une éventuelle transition politique. Le président Trump souhaite un modèle impliquant des partenaires « fiables » capables d’assurer la sécurité et de coordonner l’aide humanitaire. Les contours de cet organe restent flous, mais Washington reconnaît la nécessité d’une implication multilatérale pour éviter un vide institutionnel.
Bruxelles met de l’avant son rôle humanitaire
L’UE rappelle qu’elle est l’un des principaux bailleurs de fonds pour les territoires palestiniens, en soutien à l’UNRWA et aux infrastructures civiles. Pour la commissaire Šuica, cette contribution financière et diplomatique confère à Bruxelles une légitimité naturelle au sein de l’organe de transition. Elle a souligné que la région méditerranéenne constitue « un espace d’interdépendance stratégique » où l’UE doit jouer un rôle actif.
Une question sensible au sein des États membres
La demande de représentation européenne intervient alors que les États membres peinent encore à s’accorder sur une position commune face au conflit. Certains appuient un engagement plus direct dans la phase post-conflit, tandis que d’autres privilégient une approche limitée aux aspects humanitaires. La perspective d’un organe piloté par Washington pourrait raviver ces divergences, notamment sur la reconnaissance politique des acteurs présents à Gaza.
Vers un cadre multilatéral élargi ?
Selon plusieurs diplomates, l’administration américaine envisagerait d’associer des partenaires régionaux comme l’Égypte, la Jordanie et le Qatar. L’inclusion de l’Union européenne permettrait de renforcer le poids politique de l’initiative et d’assurer une meilleure coordination entre les différents programmes d’aide. Les discussions doivent encore se poursuivre dans les prochaines semaines, alors que la situation humanitaire reste critique dans l’enclave.
