Une scène rare s’est produite ce jeudi 6 novembre 2025 à Abuja, la capitale du Nigeria. Des dizaines de policiers retraités ont manifesté devant le siège de l’Assemblée nationale pour dénoncer leurs conditions de vie jugées indignes. Ces anciens agents affirment n’avoir perçu ni pension ni indemnité depuis plusieurs années, malgré plus de trois décennies de service dans les forces de l’ordre.
Certains manifestants, arborant leurs anciens uniformes, ont témoigné de leur désespoir face à l’indifférence des autorités. « Nous avons servi notre pays pendant 35 ans et aujourd’hui, nous sommes réduits à la mendicité », a déclaré un porte-parole du collectif des retraités de la police fédérale, cité par la presse locale. Plusieurs d’entre eux ont affirmé survivre grâce à la solidarité de leurs proches ou à de petits boulots informels.
Les retraités exigent le versement immédiat de leurs arriérés de pension et la révision du système de retraite de la police nigériane, qu’ils jugent injuste et mal géré. Certains ont également dénoncé la corruption au sein du service des retraites, évoquant des cas présumés de détournement de fonds destinés aux anciens fonctionnaires.
Cette manifestation intervient dans un contexte social tendu, marqué par de nombreuses protestations de fonctionnaires et de retraités du secteur public à travers le pays. Les syndicats de la fonction publique ont déjà annoncé qu’ils soutiendraient le mouvement si le gouvernement fédéral ne réagit pas rapidement.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué, dans un communiqué, qu’un comité interministériel serait mis en place pour examiner la situation. Mais pour les anciens policiers, la patience a atteint ses limites : ils promettent de poursuivre leurs actions tant qu’aucune mesure concrète ne sera prise.
