Nord du Bénin : vive émotion après une attaque meurtrière contre l’armée
Le Bénin traverse une période de vive émotion après une double attaque meurtrière survenue il y a une dizaine de jours dans le nord du pays. Ces assauts, attribués à des groupes armés venus du Burkina Faso et du Niger, ont coûté la vie à 54 militaires béninois, selon le dernier bilan officiel. C’est l’un des épisodes les plus sanglants enregistrés dans cette zone frontalière en proie à une insécurité grandissante.
Face à cette tragédie, les autorités béninoises ont exprimé leur consternation, tout en regrettant un manque de coordination avec les pays voisins pour lutter efficacement contre la menace terroriste. Malgré des efforts engagés par le gouvernement pour sécuriser la région, la recrudescence des attaques montre les limites de la riposte actuelle sans une collaboration sous-régionale renforcée.
Lors de la dernière session parlementaire, les députés béninois ont observé une minute de silence à la mémoire des soldats tombés au front. Un geste fort, salué par la population, dans un contexte de deuil national et d’interrogations sur la stratégie de défense du pays.
S’exprimant devant l’Assemblée nationale, le député Malick Seibou Gomina, également vice-président du Bloc Républicain, a souligné que le Bénin ne nourrit aucun différend avec ses voisins, laissant entendre que la tension pourrait venir d’un manque de réciprocité ou d’initiatives du côté des autres États. Une déclaration qui reflète la frustration croissante face à l’isolement dans la lutte contre les groupes extrémistes.
L’Union africaine, de son côté, a fermement condamné cette attaque qualifiée d’ »acte lâche », et a réaffirmé sa volonté de combattre le terrorisme dans l’ensemble de la région sahélienne. Alors que la menace s’étend vers le golfe de Guinée, les regards se tournent désormais vers une réponse plus concertée à l’échelle régionale.
