
La tension monte dans le secteur de l’éducation à Butembo, dans la province du Nord-Kivu. Les enseignants affiliés au Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) ont annoncé le début d’une grève sèche à partir de ce vendredi, pour protester contre le non-respect des engagements pris par le gouvernement central.
Au cœur de la colère des enseignants, plusieurs promesses non tenues : notamment le paiement de la deuxième tranche des primes de 50 000 et 100 000 francs congolais, ainsi que l’intégration dans la Fonction publique promise avant la fin de l’année 2024. « Rien n’a été fait », déplore le Syeco, qui dénonce un manque de volonté politique.
Cette grève, qui touche plusieurs établissements publics de Butembo, risque de perturber davantage un système éducatif déjà fragilisé par les crises sécuritaires et économiques que traverse la région. Les parents d’élèves, eux, s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants et appellent à un dialogue rapide entre les parties.
Le Syeco insiste sur le fait que ce mouvement ne sera levé que si des actes concrets sont posés par le gouvernement. Les enseignants réclament plus que des promesses : ils demandent des mesures immédiates pour améliorer leurs conditions salariales et professionnelles.
Alors que le Nord-Kivu est confronté à de nombreux défis, cette nouvelle crise sociale souligne l’urgence de rétablir la confiance entre l’État et ses agents sur le terrain. Le silence prolongé des autorités pourrait aggraver le fossé déjà profond entre les enseignants et l’administration centrale.