
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF) ont décidé d’élargir les opérations Shujaa aux territoires de Bunia, Mahagi et Djugu, dans la province de l’Ituri. Cette décision vise à renforcer la lutte contre les groupes armés locaux qui continuent de semer l’insécurité dans cette région stratégique.
Lancée en novembre 2021, l’opération Shujaa est une coopération militaire entre la RDC et l’Ouganda, principalement axée sur le démantèlement des Allied Democratic Forces (ADF), un groupe terroriste responsable de nombreuses attaques dans l’Est congolais. L’extension de ces opérations à d’autres zones de l’Ituri témoigne de la volonté des deux armées d’intensifier la traque des groupes armés qui déstabilisent la région.
Selon les autorités militaires, cette expansion répond à la montée des violences dans ces territoires, où des attaques meurtrières ont récemment été enregistrées. Bunia, Mahagi et Djugu figurent parmi les zones les plus touchées par les exactions des milices, notamment la CODECO et d’autres factions armées impliquées dans des massacres, pillages et déplacements forcés de populations.
L’objectif de cette intensification des opérations est de neutraliser ces groupes, restaurer l’autorité de l’État et permettre aux populations locales de retrouver une vie normale. Toutefois, des défis persistent, notamment en raison de la complexité du terrain et du risque de représailles des groupes armés contre les civils. Les populations locales, prises en étau entre les forces armées et les milices, appellent à une protection accrue et à des actions humanitaires pour alléger leur souffrance.
Avec cette nouvelle phase des opérations Shujaa, la RDC et l’Ouganda affichent leur détermination à en finir avec l’insécurité dans l’Ituri. Cependant, pour une stabilité durable, de nombreux observateurs estiment qu’une solution politique et sociale doit accompagner la réponse militaire afin de s’attaquer aux causes profondes du conflit.