
Face au conflit persistant avec le M23, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a révélé une augmentation significative de la solde des militaires déployés sur le terrain. Selon lui, le salaire mensuel, qui était auparavant de 100 dollars, a été porté à 500 dollars en moyenne pour les soldats engagés au front.
Cette décision intervient dans un contexte de tension extrême à l’est du pays, où les forces armées congolaises (FARDC) affrontent la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda selon Kinshasa. L’augmentation de la solde vise à motiver les troupes, renforcer le moral des militaires et améliorer leurs conditions de vie, alors que les combats se poursuivent dans plusieurs localités stratégiques.
Depuis plusieurs mois, des voix s’élevaient pour dénoncer la précarité des soldats, notamment le retard des paiements, le manque d’équipements adéquats et les conditions difficiles sur le champ de bataille. Avec cette revalorisation salariale, les autorités espèrent redonner confiance aux forces armées et encourager les jeunes à s’enrôler massivement dans l’armée, un appel déjà lancé par Félix Tshisekedi à plusieurs reprises.
Cependant, cette annonce suscite des interrogations sur la capacité financière du gouvernement à maintenir un tel effort sur le long terme. Le pays fait face à de nombreux défis économiques, et certains analystes estiment que cette hausse nécessitera une meilleure gestion des ressources budgétaires pour éviter d’éventuelles tensions financières.
Alors que le conflit continue de menacer la stabilité de la région, cette mesure pourrait jouer un rôle déterminant dans la mobilisation des FARDC contre les rebelles. Reste à voir si elle sera suivie d’autres initiatives visant à renforcer l’efficacité et la logistique des troupes sur le terrain.