Selon un rapport rendu public par un sénateur américain, l’administration Trump aurait versé 7,5 millions de dollars à la Guinée équatoriale dans le cadre d’un accord confidentiel destiné à faciliter le renvoi d’Américains expulsés du territoire des États-Unis. Ce paiement, effectué à partir d’un fonds d’aide à la migration et aux réfugiés, constituerait le premier transfert de ce type à partir de cette réserve fédérale.
Le sénateur à l’origine de la révélation, dont l’identité n’a pas été précisée dans les documents publics, a souligné le caractère inédit et controversé de cette transaction. L’utilisation d’un fonds destiné à l’aide humanitaire internationale pour financer une opération d’expulsion interroge sur le respect des règles budgétaires et des objectifs fixés par le Congrès américain.
D’après plusieurs sources proches du dossier, Washington cherchait depuis 2019 à conclure des accords avec certains États africains pour faciliter le retour de personnes en situation irrégulière. La Guinée équatoriale aurait accepté l’accord en échange d’une aide financière et d’un engagement diplomatique renforcé avec les États-Unis.
Cette révélation intervient alors que les politiques migratoires de l’ère Trump continuent de susciter des débats intenses au sein de la classe politique américaine. Les partisans de l’ancien président défendent une approche « pragmatique et sécuritaire », tandis que ses opposants dénoncent une instrumentalisation de l’aide internationale à des fins politiques.
Le gouvernement équato-guinéen, pour sa part, n’a pas officiellement réagi à ces informations. Aucun détail n’a été communiqué sur le nombre exact de personnes concernées par ce programme de transfert.
