Burkina Faso : Saisie spectaculaire de plus de 1 700 carcasses d’animaux protégés par la douane

Les autorités douanières du Burkina Faso ont récemment mis la main sur une cargaison pour le moins inhabituelle. Lors d’une opération de contrôle routier, pas moins de 1 000 carcasses de caméléons et 700 carcasses de hérissons ont été découvertes, soigneusement dissimulées dans des colis à destination encore non précisée. Une saisie qui soulève une fois de plus la question préoccupante du trafic d’espèces protégées dans la sous-région.
Les animaux, tués et préparés pour l’exportation, étaient vraisemblablement destinés au marché illégal de la médecine traditionnelle ou à des collectionneurs, souvent en Asie ou au Moyen-Orient, où ces espèces sont très prisées. Selon les douaniers, il s’agit d’une des plus importantes prises réalisées cette année en matière de protection de la faune sauvage. Une enquête a été ouverte pour identifier les responsables et démanteler le réseau derrière ce trafic.
Ce nouveau coup de filet met en lumière l’ampleur du commerce illégal d’animaux en Afrique de l’Ouest. Malgré les efforts des gouvernements et des ONG, la demande internationale continue de stimuler des filières clandestines. Le Burkina Faso, avec sa position géographique stratégique, devient un point de transit pour les trafiquants qui exploitent des failles dans le système de contrôle des frontières.
Les autorités burkinabè ont réaffirmé leur engagement à lutter contre ce fléau, soulignant l’importance de préserver la biodiversité et de protéger les espèces menacées. Des campagnes de sensibilisation seront renforcées, notamment auprès des communautés locales, souvent sollicitées pour capturer ces animaux en échange de maigres compensations financières.
Cette saisie rappelle à quel point la lutte contre le trafic d’espèces sauvages est un combat de longue haleine, nécessitant une coopération internationale accrue. Elle souligne également l’urgence de renforcer les législations et d’appliquer des sanctions dissuasives à l’encontre des trafiquants. La douane burkinabè espère que ce coup d’arrêt enverra un signal fort aux réseaux criminels opérant dans la région.