À la veille des commémorations du 9 mai en Russie, Vladimir Poutine et Xi Jinping ont réaffirmé leur volonté commune de s’opposer à ce qu’ils qualifient d’“unilatéralisme” et “d’intimidation” de la part des États-Unis. Lors d’un échange hautement symbolique, les deux dirigeants ont affiché une unité stratégique face à l’Occident, dans un contexte international marqué par des tensions croissantes.
Cet entretien entre le président russe et son homologue chinois intervient alors que Moscou s’apprête à célébrer la victoire sur l’Allemagne nazie, une date chargée d’histoire et de signification politique. Dans ce climat particulier, Vladimir Poutine a annoncé une trêve militaire de trois jours en Ukraine, un geste rare depuis le début du conflit, destiné à marquer symboliquement la solennité de l’événement.
Les déclarations conjointes des deux puissances mettent en lumière une convergence de vues sur les grands enjeux géopolitiques. Pékin et Moscou dénoncent notamment les sanctions occidentales, qu’ils considèrent comme des outils d’ingérence, et appellent à un nouvel ordre mondial “plus équilibré”. Cette position partagée renforce l’axe sino-russe, perçu par beaucoup comme un contrepoids à l’hégémonie américaine.
L’alliance stratégique entre la Chine et la Russie s’est considérablement renforcée ces dernières années, tant sur le plan économique que militaire. Coopérations énergétiques, exercices conjoints, et dialogue diplomatique permanent : les deux pays multiplient les signaux d’un partenariat solide et durable, au grand dam des capitales occidentales.
Cette démonstration d’unité pourrait avoir des répercussions directes sur les équilibres internationaux, notamment dans les zones de tensions comme Taïwan, l’Ukraine ou le Moyen-Orient. Alors que les États-Unis maintiennent leur posture dominante, Pékin et Moscou entendent bien peser davantage sur la scène mondiale, en se présentant comme des défenseurs d’un multilatéralisme alternatif.
