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Mukaz 01 mars 2025

Explosions meurtrières lors d'un meeting de l'AFC/M23 à Bukavu : au moins 13 morts et des dizaines de blessés

Explosions meurtrières lors d'un meeting de l'AFC/M23 à Bukavu : au moins 13 morts et des dizaines de blessés
Le 27 février 2025, la ville de Bukavu, située dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre d'une tragédie lors d'un rassemblement organisé par l'Alliance Fleuve Congo (AFC) et le groupe rebelle M23. Deux explosions successives ont frappé la Place de l'Indépendance, causant la mort d'au moins 13 personnes et faisant des dizaines de blessés.

Le meeting, qui réunissait des milliers de personnes, avait pour objectif de célébrer la récente prise de contrôle de Bukavu par le M23. Parmi les personnalités présentes figuraient Corneille Nangaa, leader de l'AFC, et d'autres hauts responsables du mouvement rebelle. Les explosions se sont produites alors que Nangaa quittait la tribune, semant la panique parmi les participants.

Les réactions à cet incident ont été immédiates et divergentes. Le président congolais, Félix Tshisekedi, a condamné fermement ces actes, les qualifiant d'« acte terroriste odieux » perpétré par une « armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais », faisant allusion au soutien présumé du Rwanda au M23. De son côté, Corneille Nangaa a rejeté ces accusations, pointant du doigt le gouvernement de Kinshasa comme responsable de l'attentat et évoquant l'arrestation de deux « terroristes de Kinshasa » sur les lieux.

Cet événement tragique s'inscrit dans un contexte de tensions accrues dans l'est de la RDC. Depuis le début de l'année, le M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs sources, a intensifié ses offensives, s'emparant de villes stratégiques comme Goma et Bukavu. Ces actions ont provoqué des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire majeure.

La communauté internationale exprime de plus en plus son inquiétude face à l'escalade de la violence dans la région. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont récemment imposé des sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir le M23, tandis que l'Union européenne réévalue ses accords miniers avec Kigali. Des efforts de médiation sont en cours, avec la nomination d'anciens chefs d'État africains pour faciliter les pourparlers de paix.

Face à cette situation volatile, les appels à un cessez-le-feu immédiat et à une solution pacifique se multiplient. Les populations locales, prises en étau entre les affrontements, aspirent à une stabilité durable et à la fin des hostilités qui ravagent la région depuis trop longtemps.

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